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Universitaire, premier cycle,
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Année
2011
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Résumé

Après avoir défini le résumé simple (par opposition au résumé analytique ou au résumé analytique et critique), l’auteur propose aux étudiants une méthode de rédaction du résumé d’un texte visant à transmettre une connaissance. Un exemple est également fourni.

Habiletés visées
Habiletés visées
 Déroulement Outils
Outils
 

Comment procéder pour rédiger un résumé simple?

 

  • Rappelons d’abord l’objectif : il s’agit de rédiger un texte qui dit brièvement et directement tout l’essentiel d’un texte de référence.

 

« Un tel texte est relativement facile à rédiger si l’on a devant soi une synthèse schématique du texte en cause — ce que nous appelons son ossature logique. En effet, si après avoir lu et analysé un texte on a pu formuler précisément son idée directrice ainsi que les trois ou quatre principales idées qu’il contient, il ne reste, pour rédiger le résumé, qu’à convertir ce schéma en un texte suivi » (Thibaudeau, p.4).

 

  • Un exemple est présenté dans la section « outils ».
  •  L’ordre du travail devrait être le suivant :

 

 


Première lecture 

On devrait d’abord faire une première lecture du texte sans rien écrire sur le texte lui-même, sans rien souligner ni surligner. L’objectif de cette première lecture est simplement de se faire une idée générale du texte, de savoir en gros de quoi il est question.

 

Seconde lecture et prise de notes

On peut ensuite faire une seconde lecture du texte, plus méticuleuse, en tentant cette fois d’identifier les idées importantes et, ce faisant, en prenant quelques notes. Idéalement, il serait préférable de prendre ces notes sur une feuille à part et non pas en soulignant ou en surlignant le texte lui-même — car autrement le texte devient vite impossible à lire; or, il faudra le relire plusieurs fois encore.

 

On devrait aussi essayer de mettre en évidence le rôle joué par chacune de ces idées : ici, l’auteur fait une induction; ici, une analogie, là, il donne une définition ou un exemple, fait une démonstration, soulève une objection, réfute une thèse, etc.

 

À cette étape, il n’est cependant pas nécessaire de préciser en détail tous les liens existant entre chacune de ces idées ni de chercher trop longuement à formuler une fois pour toutes l’idée directrice ou le sujet central de ce texte. Il s’agit juste d’identifier la plupart des éléments importants dans le texte, en précisant autant que possible le rôle joué par chacun.


Il s’agit maintenant de mettre tous ces morceaux ensemble de façon à reconstituer l’essentiel du texte analysé.

 

Identifier l’idée directrice

Pour ce faire, il importe d’abord d’identifier puis de formuler le plus simplement et le plus directement possible l’idée directrice ou le sujet central du texte. Pour cela, il est conseillé de parcourir l’ensemble des idées importantes identifiées précédemment en tentant de trouver celle autour de laquelle toutes les autres sont ordonnées, celle qui est la raison d’être de tout ce texte. Éventuellement, il peut être utile de relire une autre fois le texte pour s’assurer qu’on n’en a laissé aucune s’échapper.

 

Relier les idées secondaires à l’idée directrice

Il faut ensuite relier de façon systématique à cette idée directrice ou à ce sujet central toutes les idées importantes identifiées dans le texte. En principe, chacune de ces idées devrait pouvoir être conçue en tant que moyen au service d’une seule fin : celle de rendre acceptable, d’illustrer ou d’expliquer l’idée directrice ou le sujet du texte.

 

Il importe de s’assurer que toutes les idées secondaires identifiées sont clairement reliées à l’idée principale en question et qu’aucune idée importante dans le texte n’a été oubliée. Pour s’en assurer, il convient sans doute de relire le texte.

 

Éventuelles difficultés rencontrées

Si une seule idée apparemment importante dans le texte ne peut être mise directement ou indirectement dans un rapport de moyen à fin vis-à-vis de l’idée directrice identifiée, c’est :

  • ou bien que le texte lui-même n’est pas cohérent,
  • ou bien que le texte ne vise pas réellement la fin qu’on lui a découverte,
  • ou bien que cette idée n’a pas l’importance qu’on lui a attribuée.

 

Il faut alors remettre l’ouvrage sur le métier jusqu’à temps d’avoir découvert l’idée qui permet de réunir tous les morceaux et d’avoir pu intégrer correctement l’idée qu’on ne pouvait antérieurement relier à l’ensemble.

 

À la limite, cette réflexion peut aboutir à l’évidence que ce texte n’est pas très cohérent puisque tout ce qui y est dit ne peut pas se rapporter explicitement à une seule et même fin. Le plus souvent, cependant, cette réflexion conduit plutôt à la formulation d’une autre idée directrice plus englobante et parfois très différente de celle préalablement conçue.

 

Le schéma qui en résulte représente l’ossature logique du texte en cause.

 

Vérifier la cohérence de l’ossature logique

Il convient alors de relire encore une fois le texte en se demandant si l’ossature logique qui a été élaborée représente une bonne synthèse de ce texte. Sinon, il faut retravailler l’ossature, relire encore le texte et l’analyser jusqu’à satisfaction.

 

Si cela n’est pas déjà évident en considérant l’ossature logique, la synthèse devrait en outre expliciter le rôle joué par chacune des idées en présence : ceci est l’idée directrice ou le sujet du texte; telles et telles idées secondaires servent à former une induction conduisant à cette idée directrice; ceci est une définition, une illustration, une analogie, etc. En d’autres termes, il convient de préciser la nature des liens qui se trouvent entre ces diverses idées.

 

Comme on le voit, la formulation de l’ossature logique d’un texte est un travail relativement long et parfois assez difficile. Par contre, l’énergie qu’on y consacre se révèlera un très bon investissement par la suite.


  • Un résumé comporte deux parties (un exemple est donné dans la section « outils »).
    • Sur une première ligne, on écrit la référence exacte du texte résumé : auteur, titre complet, lieu d’édition, maison d’édition, date, nombre de pages.
    • Sur la ligne suivante, on présente le résumé lui-même.
  • Celui-ci devrait être rédigé à partir de l’ossature logique du texte, qui peut être considérée comme la matière brute du texte à venir.
  • La première phrase du résumé devrait énoncer l’idée directrice du texte en cause; elle peut reprendre intégralement ou presque la formulation présente dans l’ossature[1].
  • Le reste du résumé consiste à expliquer brièvement et précisément ce que fait l’auteur pour soutenir cette idée ou pour expliquer ce sujet. Or, tout cela se trouve représenté schématiquement dans l’ossature logique : il s’agit maintenant, tout simplement, de faire parler cette synthèse, en formulant un texte suivi où tout est explicite.
  • Il importe dans un résumé de dire les choses de façon personnelle, sans reprendre les formulations de l’auteur. En effet, le résumé ne doit contenir que très peu d’extraits du texte de référence et, si cela se trouve, il ne doit s’agir que d’extraits très brefs (moins d’une ligne; ou mieux, seulement deux ou trois mots typiques tirés du texte).

Vérifier que le résumé est exhaustif et que l’ossature logique est explicite

Il convient ensuite de vérifier si le résumé reprend bel et bien l’essentiel, tout l’essentiel et rien que l’essentiel du texte en cause. Pour cela, il faudrait en principe relire le texte qui est résumé et le comparer au résumé qui en a été fait. Tout de même, il est possible d’abréger ce travail si on a procédé en s’appuyant sur une synthèse du texte (sur une ossature logique) que l’on avait pris soin de valider. Il suffit alors de comparer l’ossature logique et le résumé, en s’assurant que l’on a bien explicité tout ce que l’ossature logique exprimait de façon schématique.

 

Réviser le résumé en tenant compte de sa visée et du destinataire

Il reste ensuite à peaufiner le résumé, en se rappelant qu’un résumé doit être un texte complet et parfaitement explicite, un texte qui forme un tout, qui se suffit à lui-même même si s’agit d’un texte dépendant, un texte qui n’existe qu’en fonction d’un autre discours. Une personne qui n’a pas lu le texte qui est résumé doit pouvoir s’en faire une idée précise et complète.

 

Réviser l’organisation du propos et la cohérence textuelle

Le résumé comporte :

  • une entrée en matière qui joue en quelque sorte le rôle d’une introduction, très brève, mais par conséquent souvent difficile à bien faire);
  • un développement, où l’on énonce brièvement les idées importantes du texte en cause et le cheminement de l’auteur;
  • une conclusion, qui, comme son nom l’indique, vient clore le texte de façon relativement élégante. Il importe en effet que le résumé, à l’instar de tout autre texte, ne se termine pas de façon trop abrupte. Or, cela n’est pas toujours facile. Une manière de conclure élégamment consiste à reprendre, mais en d’autres mots et en y ajoutant une précision ou une nuance, l’idée directrice énoncée au début du résumé. Cela donne souvent un heureux effet de clôture.

 

Réviser la correction de la langue au niveau du texte, de la phrase et du mot.

Vous trouverez des outils de révision et d’autocorrection complémentaires sur le portail du Réseau Fernand-Dumont :

  • du même auteur :
    • La méthode des 88 clés
  • d’autres auteurs :
    • La méthode de Relecture en trois étapes (CCDMD)
    • Le code de correction

 


[1] « La procédure exposée ici et dans les paragraphes suivants doit être vue comme une méthode ou une démarche à l’intention de ceux et celles qui ont certaines difficultés en rédaction. Dans ce contexte, elle peut être d’une aide considérable – entre autres pour transcender le syndrome de la page blanche. Cependant, ce n’est pas une recette à suivre servilement. En outre, comme pour toute autre démarche, on peut s’en écarter à mesure que l’on acquiert de l’expérience. Ainsi, on peut commencer un résumé autrement que par l’énoncé de l’idée directrice et répondre parfaitement aux exigences logiques et littéraires du résumé ».