Catégorie de ressource
Ressources pédagogiques
Type de ressource
Fiches pédagogiques
Pratiques langagières
Lecture,
Écriture
Cycles d'étude
Collégial,
Universitaire, premier cycle,
Universitaire, cycles supérieurs
Année
2011
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Résumé

Cette fiche présente les habiletés langagières mobilisées par les étudiants pour rédiger un guide d’écoute, ou transcription semi-intégrale normalisée, à partir de l’enregistrement audio d’une entrevue.

Habiletés visées
Habiletés visées
 Déroulement
Déroulement
 Outils 

Le protocole de transcription proposé s’applique aux citations des paroles d’un informateur-participant, lesquelles sont signalées par des guillemets. Le but des codes qui suivent est de présenter à la fois les paroles et le contexte d’élocution.

 

  • Tout ce qui est inscrit entre crochets indique des précisions du chercheur-transcripteur.

 

    • Précision sur un contenu nécessaire à la compréhension : « Lise [la fille de l’informateur-participant] était présente à ce moment-là ».
    • Information sur le contexte : « Lise était présente à [bruit de porte qui claque] ce moment-là ».
    • Précision sur un son produit par le participant : « Lise était présente à ce moment-là [toux] ».

 

  • L’italique est utilisé pour les mots provenant d’une autre langue que le français et les titres : « Cette semaine a été rough pour moi ».
  • Une intonation significative est inscrite par le point d’exclamation tout en précisant l’intention entre crochets : « Lise était présente à ce moment-là! [joie] ».
  • Un silence, parce qu’il peut-être significatif, est indiqué par des points entre parenthèses; le nombre de points est indicatif de la longueur du silence, par exemple un point par seconde (….)= 4 secondes.
  • Les majuscules sont utilisées pour transcrire la voix plus forte : « Lise était présente à CE moment-là ».
  • Le point d’interrogation est utilisé pour transcrire l’intention interrogative des paroles du participant : « Lise était présente à ce moment-là? ».
  • Un passage inaudible est transcrit [???].
  • Si le transcripteur n’est pas certain de bien comprendre un mot, il peut indiquer son incertitude comme ceci : « Lise était [présente ou très lente?] à ce moment-là ».
  • Un mot interrompu peut être transcrit en le faisant suivre d’une barre oblique. Si c’est possible, on peut aussi le compléter en l’indiquant entre crochets.

Archives de folklore et d’ethnologie de l’Université Laval (AFEUL)

Collection Cassandre Lambert-Pellerin (F1652)

Entrevue avec le 2e informateur

Les jams de musique traditionnelle au pub Nelligan comme nouveau lieu de transmission

(Québec, 2009)

 

Extrait : […]

01,40 min. à 08,32 min.                                           Le contexte d’origine

 

(01,40 min. à 05,13 min.)

 

  • Il a appris la flûte à bec en secondaire 1, comme tout le monde. Il n’a pas cessé d’en jouer. Il jouait au départ « tout ce qui [lui] passait par la tête, des airs de Noël, des affaires quétaines, des affaires un peu plus drôles ».
  • Quand il était au cégep, à Sainte-Thérèse, il a vu le groupe Barde en spectacle. « Ça créé un choc. J’ai vu qu’on pouvait faire ÇA à la flûte. J’en jouais déjà depuis un bout… »
  • Ses autres influences sont la Bottine Souriante, le Rêve du Diable et les autres groupes de cette époque.
  • C’est avec des amis de Mont-Laurier qu’il a commencé à jouer du traditionnel.
  • Mis à part une grand-mère qui jouait du piano, personne dans sa famille ne joue de la musique.
  • Tous les groupes avaient plusieurs musiciens impressionnants à son avis. Il s’intéressait surtout au lead. « J’ai jamais été capable d’accompagner  la guitare. J’aurais ben aimé ça… À un moment donné, quelqu’un est venu chez nous, y’avait oublié son violon, y manquait une corde, c’était tout croche. Moi, j’ai pris le violon, chus allé chez un de mes amis que ses parents avaient un magasin de musique. J’ai remonté le violon comme il faut et puis, tiens donc, je vais essayer ça. [téléphone qui sonne]. Ça très bien fonctionné! »
  • Puisqu’il connaissait les airs, il ne lui restait qu’à trouver comment les jouer au violon.
  • « Au début, c’est surtout mes parents qui ont écopé [rire] mais je mettais des épingles à linge sur le chevalet et puis ça atténuait beaucoup le son. »
  • Il a beaucoup écouté Jean Carignan. « J’écoutais ça, j’écoutais ça, je me disais, jamais je serai capable d’arriver à jouer quelque chose comme ça, mais je pense que c’est pas ce qui doit nous arrêter. C’est tout simplement le plaisir de jouer, pis pas essayer de faire la même chose. »
  • Il n’a jamais pris de cours, que ce soit pour la flûte ou le violon. Cependant, il aimerait bien prendre quelques cours de théorie afin de pouvoir lire la musique.

 

(05,13 min à 08,32 min)

 

  • À la question « Pourquoi jouez-vous de la musique traditionnelle? », l’informateur offre cette réponse : « Pourquoi, c’est peut-être pas la question qui devrait se poser. En fait, ça vient naturellement.  Moi, j’avais des amis qui eux aussi aimaient beaucoup ça. C’est arrivé à un moment où bon, avant les années 80, le référendum, tout ça, la musique traditionnelle, c’était en plein essor. La Bottine Souriante, le Rêve du Diable, surtout là. Un peu plus tard est arrivée Manigance. Y’a eu d’autres groupes par la suite, Beau soleil Broussard. Alors pourquoi moi j’ai accroché… J’ai eu une période rock progressive, tsé Genesis, j’ai écouté ça, j’ai adoré ça pis j’adore ça encore, mais c’est la musique traditionnelle qui m’a le plus accrochée, au niveau d’en faire comme telle ».
  • Ce qu’il retire le plus de la musique traditionnelle, c’est du plaisir, beaucoup de plaisir. « C’est important de dire que, une des caractéristiques de la musique traditionnelle, c’est que c’est beaucoup plus plaisant d’en jouer en gang. C’est sûr que seul, on peut apprendre des airs, en écouter,  mais le fait de jouer à plusieurs, c’est valorisant, c’est plaisant ».
  • Avant la tenue de jams réguliers à Québec (ça fait maintenant un peu plus de 10 ans), les seules occasions pour jouer en groupe, c’était dans des partys privés.
  • Il ne joue pas souvent de musique traditionnelle dans d’autres contextes que les jams. Parfois, un petit contrat de musique le pousse à pratiquer.
  • Les différents festivals de musique sont souvent le théâtre de jams impromptus : « On traîne nos instruments. Pis une flûte à bec, c’est facile à traîner. Des fois, chus pas sûr s’il va avoir de la musique, je la traîne avec moi pareille ».
  • Il apprend de nouveaux airs de deux manières différentes : en écoutant à répétition le même air lorsqu’il est seul chez lui et dans les jams. « C’est là qu’on en apprend beaucoup, même sans s’en rendre compte. Je veux dire, les mêmes tounes reviennent, pis à force de l’entendre, ah, je vas l’essayer, on finit par l’avoir. »

Archives de folklore et d’ethnologie de l’Université Laval (AFEUL)

Collection Catherine Arseneault (F1534)

Enregistrement no 1

L’imagerie religieuse dans l’espace domestique

(Cap-Rouge, 2004)

 

Extrait :

« […] C.A. – Veux-tu me parler de ta situation d’enfance, ton milieu d’origine et d’où tu viens?

 

J.S.- Évidemment, j’ai été élevé dans la religion catholique. À l’époque c’était assez sévère. On était évidemment baptisé. Il n’était pas question que l’on ne le soit pas. On recevait les sacrements : la Réconciliation. À ce moment-là on appelait cela le sacrement de la Pénitence, donc c’était beaucoup plus… Comment dirais-je? C’était beaucoup plus difficile à accepter que maintenant, où on appelle cela le sacrement de la Réconciliation. Alors c’est beaucoup plus ouvert! Le sacrement de la Pénitence voulait dire que si tu as fait de mauvaises choses, tu vas être obligé de payer pour. On avait tous ces sacrements, que moi personnellement j’ai donnés à mes enfants parce que j’y crois. On les avait beaucoup plus jeunes. On avait comme la Pénitence, on l’avait en première année ou en deuxième année. La communion, on avait cela en deuxième année et on avait la confirmation. À l’époque les parents ne participaient pas. Ce que l’on fait aujourd’hui pour nos enfants; on va à des réunions, on y va avec nos enfants on a des informations sur cela. À l’époque, l’école ne donnait aucune information aux parents. Tout se faisait, on était embrigadé et on ne savait pas pourquoi. On ne comprenait pas finalement. Je faisais partie de la génération où l’enseignement de Dieu était le catéchisme et on apprenait quelque cinq cents questions de catéchisme par cœur et on apprenait cela à partir de la première année, deuxième année. Je ne me souviens pas jusqu’è qu’elle année je l’ai appris, mais ce n’était pas du tout la catéchèse que les jeunes ont actuellement.

C.A.- Cela se faisait à l’école?

J.S. _ Cela se faisait aussi à l’école, mais tous les soirs on avait un, deux, trois, quatre, cinq questions à apprendre. Ce n’était pas beau de voir le lendemain les élèves qui ne le savaient pas. Alors cela était très mal vu. Il fallait absolument que tu connaisses tes questions de catéchisme. C’était incontournable. […] »


Archives de folklore et d’ethnologie de l’Université Laval (AFEUL)

Collection Dominique Gauthier (F516)

Enregistrement 27

Les sept voleurs

(Shippagan, NB, 1951)

Extrait :

« Une fois c’était deux hommes. C’étaient les deux frères. Y en a yun qui avait pas d’enfant, p’is l’autre avait plusieurs enfants. Celui là qu’avait pas d’enfant, il dit à sa femme :

            « Si on irait chez mon frère, i’ dit- prendre un enfant à élever; nous autres on s’ennuie, on n’a pas d’enfant!

- Ben, a dit, j’vas dire comme toé. I’ partont tout les deux p’is i’ allont chez leu’ frère.

« Be ben, i’ dit à son frère, j’ai v’nu pou charcher un’de tes p’tites filles à élever. Ben, il a dit, moé j’ai pas d’enfants p’is j’ai gros d’argent en banque!

- Ben, il a dit, j’vas t’donner ma plus p’tite, ma plus jeune! »

 

            Prend la p’tite fille, emmène chez eux. Il él’vont l’enfant. Quand l’enfant à eu un’ quinzaine, l’homme et la femme il’ ont dit :

« On va aller prendre un tour chez ton père pour nous promene… Veux-tu v’nir avec nous autres? »

Al a dit : Non! A dit moé j’y vas pas, j’vas garder la maison! »

Ça’ fait qu’son père i’ s’en allé, p’is sa mère, a s’est trouvé toute’ seule. Al a dit en’ l’ même. La toutes barré les portes, al a condamné les châssis p’is al a monté en haut. A s’a mis dans la lucarne d’la maison, p’is al’ allumé un chandelle. Là al a entendu parler, al a voulu r’garder par la fenêtre, al a vu v’nir septs hommes. C’était sept voleurs. […]