15 février 2012

Rencontre des enseignants au programme des sciences humaines du cégep de Ste-Foy pour échanger sur le rôle de l'enseignant dans le développement des compétences langagières des étudiants



Compte-rendu fait par Louise Lebel, professeure en psychologie

                                                                                                                                        Luce Rochefort, professeure en sociologie

 

 

Les enseignants en sciences humaines du cégep de Ste-Foy se sont rencontrés le 19 octobre pour poursuivre l’échange amorcé, lors d’une rencontre précédente, sur les stratégies qu’ils utilisent pour favoriser le développement des compétences langagières des étudiants. Ils ont discuté autour de deux thèmes. Le premier touche l’emploi et la gestion des écrits intermédiaires, soit les écrits qui reflètent les états intermédiaires de l’élaboration de la pensée lors du processus d’écriture. Le deuxième thème concerne notre préoccupation d’inciter les étudiants à lire plus attentivement les consignes écrites que nous fournissons pour les travaux écrits.

 

En ce qui concerne les écrits intermédiaires, les enseignants ont décrit les divers types d’écrits qu’ils utilisent. Ils apprécient ces écrits pour plusieurs raisons. Ils permettent une grande souplesse lorsque l’étudiant en est à l’étape de réflexion. Ils sont l’occasion de valoriser le langage qui est propre aux étudiants. Ils offrent également de nombreuses possibilités de les faire écrire, ne serait-ce que quelques lignes. On soulève également que des outils électroniques tels que le forum, en plus d’être un lieu où faire état d’une pensée dont l’élaboration n’est pas complétée, placent l’étudiant dans une posture d’écriture où l’enseignant n’est plus son seul interlocuteur, cela ne peut qu’être que formateur. Des enseignants notent que les écrits intermédiaires peuvent être exigeants sur le plan de la rétroaction à donner aux étudiants et sur la détermination de leurs critères de correction si ces écrits sont évalués.

 

Quant à la plus grande attention que nous aimerions que certains étudiants portent aux consignes écrites fournies pour les guider dans leurs productions, quelques stratégies sont mentionnées. Par exemple, des professeurs offrent une supervision lorsque les travaux sont suffisamment avancés pour que l’étudiant sente le besoin de s’approprier les consignes. D’autres soulignent que nous pouvons servir de modèle en consultant nous-mêmes à nos consignes écrites lorsque l’étudiant pose des questions.

 

De notre rencontre, il ressort donc que les écrits intermédiaires constituent un outil de réflexion précieux pour l’étudiant, une occasion de valoriser son langage et une occasion, pour lui, d’écrire! Certaines stratégies peuvent inciter les étudiants à porter une plus grande attention aux consignes écrites : revenir sur celles-ci à des moments judicieux et servir de modèle en référant nous-mêmes à ces consignes. La rencontre se termine sur le constat de la diversité et de la richesse des moyens utilisés par les professeurs pour favoriser le développement des compétences langagières chez les étudiants et de la nécessité de partager cette expertise. Les enseignants trouvent encourageant de constater qu’ils sont plusieurs à mettre la main à la pâte.