Afin que le manuel proposé par le professeur dans le cadre d’un cours devienne un véritable outil d’apprentissage, les étudiants doivent se l’approprier en se familiarisant avec sa structure, son vocabulaire et ses codes particuliers. Cet atelier formatif constitue donc une façon de mieux soutenir les étudiants dans leur tâche de lecture de textes spécialisés. Il vise, outre l’appropriation du manuel, une meilleure compréhension de la tâche de lecture attendue au regard des objectifs du cours, ainsi que le développement de stratégies de lecture efficaces.
développer l’autonomie nécessaire pour effectuer des lectures de textes disciplinaires spécialisés;
exploiter adéquatement les ressources du manuel pour faciliter la recherche d’informations (lors des lectures complémentaires aux cours ou pour la rédaction de travaux);
planifier sa lecture par l’identification d’un objectif de lecture en lien avec les exigences du cours;
utiliser des stratégies de lecture efficaces qui favorisent la compréhension et la rétention de l’information.
L’utilisation efficace et stratégique d’un manuel dans le cadre d’un cours suppose une bonne compréhension de sa structure, de son vocabulaire et de ses codes particuliers. La planification de la tâche de lecture implique également la maîtrise de diverses stratégies de lecture qui permettent d’orienter le travail du lecteur. Plusieurs lectures successives, de nature différente, sont souvent nécessaires pour atteindre les objectifs de lecture définis au départ. Voici quelques stratégies qui peuvent encadrer la lecture du manuel :
A. La préparation de la lecture du manuel
Dans le cadre d’un cours, la lecture d’un manuel doit nécessairement être orientée par un objectif de lecture en lien avec les exigences du cours. Pour effectuer une lecture efficace qui permette de rencontrer ces exigences, il convient au lecteur de déterminer son intention :
lire sur un sujet donné pour se préparer à un cours ;
lire pour répondre de façon précise à des questions;
lire pour effectuer une collecte d’information pour la rédaction d’un travail ;
etc.
Lorsque le manuel sert d’ouvrage de référence à la rédaction d’un travail, l’intention de lecture doit tenir compte :
du libellé de la question qui précise ce qui est attendu des étudiants;
de la complexité de la tâche à accomplir et des différentes opérations intellectuelles qu’elle sollicite. Les tâches faisant appel à l’acquisition des connaissances, à leur application ou à la formulation d’un jugement critique, par exemple, peuvent orienter différemment la lecture et la recherche d’informations dans le manuel ;
du type de travail exigé (compte-rendu, étude de cas, commentaire critique, définition, etc.).
Une fois l’intention de lecture précisée, et avant d’amorcer une lecture plus approfondie du manuel ou d’une de ses sections, le lecteur effectue un survol du manuel qui lui permet de se familiariser avec sa structure, avec les outils d’aide à la lecture ainsi qu’avec l’organisation du contenu. Cette lecture exploratoire facilitera par la suite le travail du lecteur en quête d’information. Parce qu’il saura mieux décoder les repères contenus dans le manuel, le lecteur gagnera en efficacité. Il sera mieux outillé pour atteindre ses objectifs de lecture.
Éléments du paratexte à survoler :
identification de l’auteur, l’éditeur, la date et le lieu de publication ;
liens entre le titre du manuel et l’illustration de la page couverture (présentent-ils déjà une orientation des choix de l’auteur ?);
la quatrième de couverture : les notices biographiques des auteurs (précisent parfois le champ d’intérêt ou de spécialisation des auteurs qui peut avoir une incidence sur l’orientation donnée au manuel), la liste des publications des auteurs, le résumé (qui présente déjà les grands thèmes du manuel) ou les citations de commentaires (qui proposent une orientation critique) ;
outils de repérage pour faciliter la recherche d’informations: index, glossaire des termes spécialisés, table des matières, table des illustrations, bibliographie ;
organisation graphique des repères de lecture : code de couleurs, mots en caractères gras, encadrés, schémas, illustrations, tableaux, présence de résumés en retrait (en italique, par exemple, ou sous forme de liste de mots-clés) au début ou à la fin des chapitres, section distincte consacrée aux exercices, typographie particulière des titres et intertitres qui hiérarchisent l’information, etc.
Survol du contenu :
préface et synthèse du manuel : situent le manuel par rapport aux autres ouvrages sur le sujet, précisent la contribution du manuel à la discipline en question, expliquent le «mode d’emploi» du manuel, présentent les choix méthodologiques, les problématiques traitées, les hypothèses de travail, les orientations disciplinaires et pédagogiques du manuel, etc. ;
dans chaque section (ou chapitre) : introduction, conclusion, titres et intertitres pour dégager les principaux thèmes ou concepts-clés qui seront abordés;
identification des passages informatifs (présentation de données ou de résultats de recherche), explicatifs (réponse à un problème ou une question posée), argumentatifs (démontrer un point de vue à l’aide de faits, en vue de persuader) ou servant d’illustration (présentation d’exemples);
nature et fonction des notes en bas de page à exploiter.
C. La lecture active et approfondie d’une section
Après avoir défini ses objectifs de lecture et effectué un premier survol exploratoire du manuel, le lecteur peut s’engager dans la lecture systématique du manuel. Pour effectuer une lecture efficace qui favorise la compréhension et la rétention d’information, certaines stratégies de lecture active sont à privilégier. Comme le lecteur abordera la lecture approfondie du manuel une section à la fois, il pourra exploiter des stratégies propres à la lecture d’un article ou d’un texte plus court. La fiche pédagogique «La lecture de textes informatifs : enseigner des stratégies de compréhension efficaces», qui apparaît sur le présent portail, traite en détail de cette question.
D. Le bilan de lecture
À la suite de la lecture approfondie du manuel (ou d’une de ses sections), le lecteur peut revenir sur son intention de départ pour valider s’il a atteint ses objectifs. Il peut regrouper hiérarchiser l’essentiel des informations ou des idées importantes qui se dégagent de sa lecture dans un résumé, un tableau synthèse, un plan schématique, une fiche de lecture, etc.
Pour en savoir plus sur les différentes étapes de la lecture efficace:
Faciliter l’accès à des textes spécialisés qui représentent un certain niveau de difficulté pour les étudiants, en particulier pour ceux qui arrivent du secondaire;
Développer une meilleure connaissance des outils de référence propres à la discipline;
Développer la capacité des étudiants à se repérer de façon autonome dans le manuel (compréhension de sa structure et des outils d’aide à la lecture);
Développer chez les étudiants une meilleure compréhension de la tâche de lecture à accomplir, de ses liens avec les activités pédagogiques en cours et, de façon plus générale, avec les compétences à acquérir dans le cours;
Sensibiliser les étudiants aux avantages d’une utilisation continue du manuel (régularité de la lecture);
Développer chez les étudiants des stratégies de lecture efficaces qui permettent une meilleure compréhension et une meilleure rétention de l’information.
L’utilisation du manuel accompagne étroitement les apprentissages disciplinaires des étudiants. Les objectifs et les supports de la lecture sont contextualisés dans le cadre d’une discipline précise.
L’exploration systématique du manuel dans le cadre d’une activité pédagogique vise une meilleure compréhension des théories, lois, modèles, écoles de pensées propres à la discipline.
Les compétences langagières mobilisées par la découverte et la lecture systématique du manuel sont transférables à toutes les disciplines des sciences humaines. Les stratégies de lecture proposées facilitent l’accès à des textes disciplinaires spécialisés qui représentent un certain niveau de difficulté pour les étudiants.
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