Avant de lire un texte et en cours de lecture, les étudiants doivent prendre en compte toute l’information fournie par le paratexte. Les sections de texte qui n’appartiennent pas à proprement parler au corps du texte fournissent des informations que l’auteur juge essentielles à la compréhension de son propos.

• Lire et comprendre un résumé ou un chapeau permet de déterminer des objectifs de lecture. Les étudiants pourront évaluer si ces objectifs ont été atteints au terme de leur lecture. Les mots-clés jouent un rôle similaire, en attirant l’attention du lecteur sur les notions centrales.
• Les notes de bas de page ou de fin de chapitre sont des compléments d’information importants, parfois contextuels, méthodologiques ou théoriques. Il faut montrer leur importance aux étudiants à l’aide d’exemples concrets tirés des textes qu’ils ont à lire.

En cours de lecture, les étudiants doivent apprendre à utiliser les intertitres et les connecteurs (mots liens) pour organiser leur compréhension.

• En arrêtant leur lecture à chaque nouvel intertitre, pour anticiper le contenu à venir;
• En arrêtant leur lecture, avant un nouvel intertitre, pour reconstruire le propos de la section précédente. L’intertitre sert alors à annoncer le contenu qui suit, mais aussi à indiquer que l’auteur change de thème, d’arguments, de section, et qu’il faut récapituler le propos avant de poursuivre la lecture;
• Les connecteurs jouent dans un texte le même rôle que les intertitres, mais à un niveau hiérarchique plus précis (ils permettent de lier des phrases ou des paragraphes entre eux). Ils structurent le plan du texte : par ailleurs, voici quelques exemples, terminons cette démonstration par, résumons, en définitive…

Après le travail de découpage réalisé à l’aide des intertitres et des connecteurs, les étudiants peuvent surligner les informations les plus importantes et annoter le texte pour le résumer, par exemple dans la marge.

On ne peut surligner le texte dès la première lecture, parce qu’il est alors impossible de discerner l’essentiel de l’accessoire. Les étudiants surlignent souvent la moitié ou plus des textes qu’ils lisent en classe, parce qu’ils ne prennent pas le temps de synthétiser l’information dans une première étape, ou parce qu’ils ne savent pas comment procéder.

L’enseignement du surlignage ou de l’annotation peut être réalisé en classe de différentes manières :

• Après la lecture de chaque section, le professeur peut demander à des étudiants de résumer le propos et de proposer une phrase à écrire dans la marge ou de chercher la phrase de la section qui en résume le mieux l’essentiel (pratique guidée).
• Il peut modeler son travail de lecture (modelage), en montrant à voix haute comment il fait pour annoter les textes et surligner les informations principales.
• Il peut demander aux étudiants de lire ce qu’ils ont spontanément surligné ou annoté pour les amener à porter un regard critique sur le travail de lecture (pratique guidée).

Ces méthodes de questionnement peuvent être reprises à plusieurs occasions dans la session (pratique autonome et réinvestissement), car elles permettent aux étudiants de développer leurs habiletés en lecture et de renforcer leur maitrise des contenus.

Au terme de tout ce travail, les étudiants peuvent rédiger avec le professeur, en équipe ou individuellement, le plan du texte qu’ils auront dégagé et ils pourront résumer l’idée principale de chaque sous-partie.