Catégorie de ressource
Ressources pédagogiques
Type de ressource
Fiches pédagogiques
Pratiques langagières
Écriture
Cycles d'étude
Collégial,
Universitaire, premier cycle,
Universitaire, cycles supérieurs
Année
2011
Crédits et informations légales
Résumé

L’habileté, chez l’enseignant, à produire une question à développement dont le sens est univoque est essentielle. En effet, l’adéquation entre la question posée et la réponse attendue assure que le contrat didactique est clair. La méthode proposée ici permet de valider un énoncé de question et d’élaborer un solutionnaire en adéquation avec la question posée. Cette même méthode s’applique à toute consigne de travail.

Habiletés visées Déroulement
Déroulement
 Outils
Outils
 

  • Produire une question à développement explicite.
  • Élaborer un solutionnaire en adéquation avec la question posée.

En évaluation, le respect du contrat didactique est primordial : il faut s’assurer que les consignes ou les questions sont univoques.

 

Méthode d'élaboration d'une question à développement

  1. Les composantes d'une question à développement
  2. La validation de la question
  3. Les verbes d'action et leur définition
  4. Le schéma d'analyse d'une question à développement
  5. L’élaboration du solutionnaire
  6. La formation des élèves

1. Les composantes d'une question à développement

Généralement, la question à développement devrait présenter trois composantes :

  • La mise en situation : le contexte ou la situation qui justifie la question posée.
  • La question proprement dite.
  • Les caractéristiques de la réponse attendue et les critères retenus pour déterminer les bonnes réponses.

 

La mise en situation – cette composante de la question, qui correspond en quelque sorte au sujet amené, a une fonction cognitive importante : elle permet à l’élève de cerner globalement les objets de connaissances et de retrouver le contenu pertinent stocké au cerveau.

 

Les caractéristiques de la réponse attendue – cette composante précise les attentes de l’enseignant ou de l’enseignant et permet à l’élève de discriminer encore davantage le contenu demandé : le contrat didactique est d’autant plus clair. Par exemple, si un objet de connaissance contient globalement 10 éléments et que l’enseignant estime qu’une réponse présentant 5 éléments est satisfaisante, ce détail devrait être explicite; si des variables sont jugées plus importantes que d’autres, la question devrait le préciser; si l’enseignant souhaite une réponse succincte, ce qui oblige une sélection très ciblée du contenu, l’information quant à la longueur de la réponse attendue devrait se trouver dans l’énoncé.

Exemple de question à développement

 

2. La validation de la question

 

Certaines mesures peuvent être prises pour assurer la qualité de l’énoncé d’une question à développement et la clarté du contrat didactique :

  • L’énoncé contient tous les mots clés essentiels à sa compréhension, notamment l’action à entreprendre (un verbe d’action) et, si nécessaire, la mise en situation ainsi que les caractéristiques de la réponse attendue et les critères d’évaluation.
  • L’énoncé ne comprend qu’une seule action à entreprendre, qu’un seul verbe d’action. Une autre action suppose un deuxième énoncé.
  • L’enseignant ou l’enseignante a préparé préalablement la réponse attendue, la grille de correction et a fixé la pondération afin de s’assurer de l’adéquation entre le solutionnaire et la question1.

 

3. Les verbes d'action et leur définition2

 

Il est essentiel de bien identifier ses attentes quant à l’action posée par l’élève. Chaque verbe d’action suppose un traitement différent d’un objet de connaissance, une structuration précise de la réponse.

 

N.B.  Les verbes sont classés par ordre de difficulté des processus cognitifs exigés.

Accéder au fichier 

 

4. Le schéma d'analyse d'une question à développement 

Une question peut se décortiquer en 5 éléments. Le schéma d’analyse permet de s’assurer que toutes les composantes pertinentes sont présentes:

  1. Identifier l’action ou l’opération demandée : verbe d’action.
  2. Cibler les objets de connaissance 
  3. Préciser le contexte 
  4. Identifier la structuration des objets : le 1er axe du tableau d’objets de connaissance (voir la liste des verbes d’action)
  5. Identifier les caractéristiques de la réponse attendue3. (Ceci détermine le 2e axe du tableau d’objets de connaissance, s’il y a lieu.)

Remarque -  une question doit minimalement contenir une action (qui impose une structuration des objets) et des objets de connaissance; il se peut que le contexte et les caractéristiques de la réponse attendue ne soient pas pertinents.

Voir l'exemple

 

5.   L’Élaboration du solutionnaire

Le schéma d’analyse permet de construire un tableau qui contient le solutionnaire et le barème de correction (voir la section OUTILS). On s’assure ainsi qu’aucun élément n’est superflu ou absent et on peut plus facilement répartir les points accordés à chaque élément.

 
6. La formation des élèves

Lors d’un atelier en classe, on peut présenter aux élèves les verbes d’action, le schéma d’analyse et la méthode d’élaboration du solutionnaire afin qu’ils puissent produire des réponses pertinentes (voir la fiche pédagogique Comment répondre à une question à développement).

 

(Voir des exemples à l’onglet OUTILS)


1 Inspiré de Louis Roland, L’évaluation des apprentissages en classe : théorie et pratique, Beauchemin, Québec, 2004.

2 Inspiré de Ginette Lépine et Liliane Goulet, Cahier de méthodologie, 4e édition, Université du Québec à Montréal, 1987, p. 152-153.

3 Inspiré de www.teluq.uquebec.ca/psyprog/d129.pdf

 


  • Fournir aux étudiants des consignes ou des questions claires, sans ambigüité.

  • L’élaboration de consignes ou de question à développement univoques assure que l’outil d’évaluation mesure bien les acquis dans la discipline.
  • L’adoption par toutes les disciplines d’une même méthode d’élaboration de questions ou de consignes et d’une même convention concernant les actions demandées soutient le transfert et accélère le processus d’acquisition des compétences langagières.