88 clés pour identifier dans un texte un problème de logique ou d’expression de la pensée
Catégorie de ressource
Ressources pédagogiques
Type de ressource
Fiches pédagogiques
Pratiques langagières
Écriture
Cycles d'étude
Universitaire, premier cycle, Universitaire, cycles supérieurs
Année
2000
Crédits et informations légales
Auteur
Victor Thibaudeau (Faculté de philosophie, Université Laval)
Présentation
Marion Sauvaire (Faculté des sciences de l’éducation, Université Laval)
Droits d'auteur
non
Restrictions
Obligation de citer la source pour toute utilisation ou reproduction de la méthode : Victor Thibaudeau, Faculté de philosophie, Université Laval, Québec, mars 2000. Prière de contacter l’auteur.
Résumé
La méthode des 88 clés pour identifier dans un texte un problème de logique ou d’expression de la pensée est conçue pour être appliquée dans un cours disciplinaire ou professionnel. Il s’agit d’un outil d’évaluation pour les enseignants et un outil d’autoformation pour les étudiants. Les « 88 clés » correspondent à des difficultés rencontrées par les étudiants pour exprimer leur pensée à l’écrit. Chaque difficulté est associée à un code, ce qui permet à l’enseignant de corriger de manière explicite, systématique et rapide les productions écrites des étudiants, les codes se substituant à de longs développements. L’évaluation est formative pour les étudiants, car ils peuvent se référer aux fiches explicatives et aux exercices en ligne, qui sont associés à chaque code et qui correspondent à chacune de leurs difficultés.
Merci de vous référer à la rubrique des fondements sur le site des 88 clés pour obtenir des informations sur le cadre théorique et empirique qui préside à la conception de la méthode.
Ordonner facilement et systématiquement les connaissances acquises à propos d'une même réalité
Savoir distinguer l'essentiel de l'accessoire et classer au bon endroit ce qui vient avant ou après, ce qui est un fait et ce qui est une hypothèse, ce qui est une cause et ce qui est un effet
Définir correctement les objets considérés en commençant une nouvelle étude
Identifier une définition ou un argument circulaire, un énoncé ambigu, une affirmation gratuite, une contradiction cachée, un sophisme
Distinguer un indice faible d'une preuve rigoureuse et une simple opinion d'une connaissance fermement établie
Exprimer des connaissances par écrit, avec simplicité, précision et cohérence
Si les étudiants rencontrent des difficultés pour exprimer une idée par écrit de manière claire, précise et cohérente, ce n'est pas seulement parce qu'ils ont des difficultés avec l'orthographe ou la grammaire. Le problème principal consiste généralement dans une pensée mal organisée.
La méthode repose sur l’identification de 88 problèmes de logique ou d’expression de la pensée dans des textes d’étudiants de premier cycle à l’université. Les difficultés sont regroupées en cinq grands domaines :
Titre, début ou fin du texte
Mot, terme ou définition
Phrases ou paragraphes
Idées et développement de la pensée (développement, contenu, citation, idées essentielles et accessoires, lien entre les idées, explication ou justification, arguments)
Améliorer l’organisation et l’expression de la pensée des étudiants en lien avec le développement de connaissances et d’habiletés disciplinaires
Pratiquer une évaluation formative, régulière et explicite des travaux écrits : exprimer rapidement et précisément la nature des difficultés observées dans les textes des étudiants
Développer la rigueur et l’autonomie intellectuelle des étudiants en leur fournissant des outils d’auto-évaluation et d’autoformation : chaque problème identifié correspond à un code qui est relié à des fiches explicatives et à des exercices en ligne.
Les programmes universitaires de premier cycle visent à transmettre certaines connaissances ou habiletés de haut niveau propres à une discipline ou à un champ professionnel. La formation universitaire vise aussi certains objectifs qui, tout en le présupposant, transcendent le cadre disciplinaire ou professionnel. Ces objectifs concernent diverses habiletés à appréhender de nouvelles connaissances ou à organiser et à exprimer les connaissances déjà acquises.>
On attend par exemple d'un bachelier qu'il soit capable de percevoir les limites de sa discipline ou de son champ d'études et qu'il soit capable de les situer par rapport à d'autres disciplines ou champs d'études connexes; on veut qu'il ait acquis la capacité de penser de nouveaux sujets de manière autonome et rigoureuse et qu'il soit capable d'entretenir des rapports féconds avec des spécialistes formés en d'autres domaines; enfin, on souhaite qu'il sache exprimer par écrit ce qu'il connaît, avec simplicité, précision et cohérence »